Catéchèse du pape Léon XIV

Le cardinal Robert Francis Prevost, de l’ordre de Saint Augustin et originaire des États-Unis, a été élu Pape le jeudi 8 mai 2025, il a choisi le nom de Léon XIV.

« La paix soit avec vous ! »

Lors de l’audience générale du 1er octobre 2025, le pape Léon XIV a rappelé que la mission de l’Église n’est pas d’exercer un pouvoir, mais de transmettre la joie d’avoir été aimé gratuitement. Méditant sur les paroles du Christ ressuscité — « La paix soit avec vous ! » —, il a invité les fidèles à ne pas cacher leurs blessures, mais à en faire des signes de réconciliation et d’espérance.

lire plus

« La mort n’a jamais le dernier mot »

 

Léon XIV : « même dans le tombeau, Dieu prépare la plus grande surprise »

La vie germe dans le silence

Dans le sépulcre, Jésus, la Parole vivante du Père se tait, a d’emblée affirmé le Pape qui souligne que c’est précisément « dans ce silence que la vie nouvelle commence à germer. Comme une graine dans la terre, comme l’obscurité avant l’aube ». Dieu n’a pas peur du temps qui passe car il est aussi le Seigneur de l’attente, a-t-il dit ajoutant que même notre temps “inutile”, celui des pauses, des vides, des moments stériles, peut devenir le sein de la résurrection. Chaque silence accueilli, a-t-il renchérit, peut être le prélude à une nouvelle Parole. De même, chaque temps suspendu peut devenir un temps de grâce, si nous l’offrons à Dieu.

lire plus

La plus belle des prières ? Le cri vers Dieu, assure Léon XIV

Le cri de Jésus sur la croix « résume tout : la douleur, l’abandon, la foi, l’offrande. Ce n’est pas seulement la voix d’un corps qui cède, mais le signe ultime d’une vie qui se donne », a expliqué Léon XIV lors de l’audience générale du 10 septembre 2025, tenue sur la place Saint-Pierre dans laquelle il a poursuivi son cycle de catéchèses jubilaires sur le thème de « Jésus-Christ notre espérance », devant une foule venue nombreuse malgré une météo pluvieuse.

« Sur la croix, Jésus ne meurt pas en silence. Il ne s’éteint pas lentement, comme une lumière qui s’éteint, mais il quitte la vie avec un cri », a expliqué Léon XIV, en revenant sur la question déchirante de Jésus : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». 

« Le Fils, qui a toujours vécu en communion intime avec le Père, fait maintenant l’expérience du silence, de l’absence, de l’abîme », a expliqué le Pape. Mais même dans cette situation dramatique, « il ne s’agit pas d’une crise de foi, mais de la dernière étape d’un amour qui se donne jusqu’au bout », a-t-il précisé. 

Un cri qui porte du fruit

Décrivant l’attitude du centurion romain qui tente de désaltérer Jésus en le reconnaissant spontanément comme « Fils de Dieu », le Pape a rappelé que ce soldat romain manifeste « la première profession de foi après la mort de Jésus ». Cette attitude, très inattendue de la part d’un homme qui devait participer à la mise à mort de Jésus, est « le fruit d’un cri qui ne s’est pas perdu dans le vent, mais qui a touché un cœur ». 

Plutôt que de « considérer le cri comme quelque chose de désordonné, à réprimer », l’attitude chrétienne inspirée par l’Évangile doit conférer « à notre cri une valeur immense, en nous rappelant qu’il peut être une invocation, une protestation, un désir, un abandon ». Sur la croix, « Jésus n’a pas crié contre le Père, mais vers Lui », a précisé le chef de l’Église catholique. 

Le cri « peut même être la forme extrême de la prière, lorsque nous n’avons plus de mots », a relevé le Pape. Inversement, il a remarqué que « dans le voyage de la vie, il y a des moments où tout garder à l’intérieur peut nous consumer lentement ».

Ainsi, le cri « n’est pas seulement le premier acte de notre naissance – lorsque nous venons au monde en pleurant – : c’est aussi une façon de rester en vie », a-t-il expliqué. « Crier, c’est dire que nous sommes là, que nous ne voulons pas nous éteindre dans le silence, que nous avons encore quelque chose à offrir », a insisté le Pape, assurant que « le cri il n’est jamais ignoré s’il est confié à Dieu ». « Apprenons le cri de l’espérance lorsque vient l’heure de l’épreuve extrême. Non pas pour blesser, mais pour nous confier. Non pas pour hurler contre quelqu’un, mais pour ouvrir le cœur », a demandé le pontife.

Frassati et Acutis invitent à ne pas gaspiller la vie en dehors du projet de Dieu

Sur le parvis de la basilique Saint-Pierre bien ensoleillé, le Pape Léon XIV a présidé en ce dimanche 7 septembre la célébration eucharistique et le rite de canonisation de deux bienheureux, Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis.

« Le plus grand risque de la vie est de la gaspiller en dehors du projet de Dieu » a indiqué le Pape qui a présenté les deux nouveaux saints comme des jeunes qui cherchent la sagesse de Dieu « afin de connaître ses projets et d’y adhérer fidèlement ».

En partant des textes liturgiques du 23e dimanche du temps ordinaire C, Léon XIV a mis en lumière ce projet de Jésus auquel il faut adhérer pleinement : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple » ; et encore : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ». Ce projet, a-t-il dit, est une invitation à nous dépouiller « de nous-mêmes, des choses et des idées auxquelles nous sommes attachés, pour nous mettre à l’écoute de sa parole ».

Un ‘‘oui’’ à Dieu alors qu’ils étaient encore jeunes

Prenant l’exemple de saint François d’Assise, le Pape a expliqué qu’au « cours des siècles, de nombreux jeunes ont dû faire face à ce choix décisif dans leur vie ». Parmi eux, on compte des saints et saintes que parfois « nous représentons comme de grands personnages, oubliant que tout a commencé pour eux lorsqu’ils ont répondu ‘‘oui’’ à Dieu alors qu’ils étaient encore jeunes, et se sont donnés pleinement à Lui, sans rien garder pour soi ». C’est ce oui, a mentionné Léon XIV, en faisant allusion à saint Augustin, qui a « donné une nouvelle direction, une nouvelle voie, une nouvelle logique », dans laquelle rien de leur existence n’a été perdu.

Frassati et Acutis : deux amoureux de Jésus

Le premier est un jeune homme du début du XXe siècle tandis que le second est un adolescent de notre époque. L’un et l’autre sont « amoureux de Jésus et prêts à tout donner pour Lui », a dit le Pape expliquant que le premier cité, Frassati, a « rencontré le Seigneur à travers l’école et les groupes ecclésiaux et en a témoigné par sa joie de vivre et d’être chrétien dans la prière, l’amitié et la charité ». Sa vie devient « une lumière pour la spiritualité laïque » dans la mesure où, poussé par la force de l’Évangile, le jeune Frassati « s’est engagé généreusement dans la société, a apporté sa contribution à la vie politique et s’est dépensé avec ardeur au service des pauvres ».

Carlo lui, a rencontré Jésus en famille, grâce à ses parents, à l’école, et surtout dans les sacrements. Il a grandi, « intégrant naturellement dans ses journées d’enfant et d’adolescent la prière, le sport, les études et la charité ».

Une vie marquée par l’amour pour Dieu et pour le prochain

Les deux saints, a dit le Pape, ont « cultivé l’amour pour Dieu et pour leurs frères à travers de simples moyens, à la portée de tous : la messe quotidienne, la prière, en particulier l’adoration eucharistique ». Pour illustrer leur vie de prière constante, l’évêque de Rome a cité quelques paroles fortes prononcées par nos deux nouveaux saints. Pour Carlo : « Devant le soleil, on se bronze. Devant l’Eucharistie, on devient saint ! » ; « La tristesse, c’est le regard tourné vers soi-même, le bonheur, c’est le regard tourné vers Dieu. La conversion n’est rien d’autre que le déplacement du regard du bas vers le haut, un simple mouvement des yeux suffit ».

Pour Frassati : « Autour des pauvres et des malades, moi je vois une lumière que nous n’avons pas », « le fondement de notre religion ».

Amoureux du sacrement de la pénitence

Le Pape a également souligné le fait que les deux tenaient pour chose essentielle « la confession fréquente ». À ce propos, a-t-il rappelé, Carlo écrivait : « La seule chose que nous devons vraiment craindre, c’est le péché » s’étonnant que « les hommes se soucient tant de la beauté de leur corps et ne se soucient pas de la beauté de leur âme ». Tous les deux enfin, a indiqué l’évêque de Rome, « avaient une grande dévotion pour les saints et pour la Vierge Marie, et pratiquaient généreusement la charité » qu’ils ont pratiquée jusqu’au dernier souffle de leurs vies fauchées dans la fleur de l’âge. Ils ont chacun affronté la mort avec une grande sérénité. Pier Giorgio disait que le jour de sa mort serait le plus beau de sa vie tandis que Carlo, encore plus jeune, « aimait dire que le Ciel nous attend depuis toujours, et qu’aimer demain, c’est donner aujourd’hui le meilleur de nous-mêmes ».

Ne pas gâcher la vie, mais en faire un chef-d’œuvre

Le Pape a conclu son homélie en invitant les fidèles, les jeunes en particulier, à suivre le modèle des saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis qui n’ont pas gâché leur vie, mais l’on orienté vers le haut en en faisant un chef-d’œuvre. Ces saints, a-t-il dit, nous encouragent par leurs paroles à placer Dieu au centre de chacune de nos actions. C’est la formule simple, mais gagnante, de leur sainteté a indiqué le Pape en invitant les fidèles à suivre ce témoignage « pour goûter pleinement la vie et aller à la rencontre du Seigneur dans la fête du Ciel ».

L’amour véritable apprend à demander et pas seulement à donner. Demander est ainsi libérateur.

C’est le « paradoxe chrétien : Dieu sauve non pas en agissant, mais en se laissant faire. Non pas en vainquant le mal par la force, mais en acceptant jusqu’au fond la faiblesse de l’amour ». C’est ainsi que Léon XIV revient sur les derniers instants de Jésus sur la croix dans sa catéchèse, ce mercredi, poursuivant son cycle sur « Jésus-Christ notre espérance ». Jésus a soif et le dit, apparaissant non comme « un héros victorieux », mais comme « un mendiant d’amour », ne proclamant pas, ne condamnant pas et ne se défendant pas mais demandant « humblement » « ce qu’il ne peut en aucun cas se donner à lui-même ».

C’est une soif qui exprime un désir profond d’amour, de relation et de communion précise le Pape, « cri silencieux d’un Dieu qui, ayant voulu tout partager de notre condition humaine, se laisse aussi traverser par cette soif ». En faisant ainsi, Dieu n’a pas honte « de mendier une gorgée » et nous dit surtout que « l’amour, pour être vrai, doit aussi apprendre à demander et pas seulement à donner » poursuit le Saint-Père.

Nous ne sommes pas autosuffisants

Par ces mots, Jésus montre aussi qu’« aucun de nous ne peut se suffire à soi-même » et ne peut se sauver seul. « La vie s’accomplit non pas lorsque nous sommes forts, mais lorsque nous apprenons à recevoir » affirme Léon XIV. « L’amour s’est fait nécessiteux, et c’est précisément pour cela qu’il a accompli son œuvre » ajoute-t-il, précisant que « le salut ne réside pas dans l’autonomie, mais dans la reconnaissance avec humilité de son propre besoin et dans sa capacité à savoir l’exprimer librement ». C’est donc dans « un geste de confiance » que s’accomplit notre humanité dans le dessein de Dieu. C’est aussi en demandant « que s’ouvre une voie de liberté ».

Pour le Pape, c’est là la source de la véritable espérance, car « si même le Fils de Dieu a choisi de ne pas se suffire à lui-même, alors notre soif – d’amour, de sens, de justice – n’est pas un signe d’échec, mais de vérité ». Certes, reconnaitre cette « fragilité » n’est pas évidente dans notre époque qui récompense « l’autosuffisance, l’efficacité, la performance », admet Léon XIV, mais notre capacité à nous laisser aimer et à aider mesure mieux notre humanité que ce que nous pouvons conquérir et constitue aussi « un pont vers le ciel ».

Demander est libérateur

« Jésus nous sauve en nous montrant que demander n’est pas indigne mais libérateur » déclare le Saint-Père, expliquant que, si « le péché a engendré la honte », « le pardon, le vrai, naît lorsque nous pouvons regarder en face notre besoin et ne plus craindre d’être rejetés ».

Pour le Souverain pontife, dans l’art de demander sans honte et donner sans calcul, dans la fraternité et la vie simple, nous pouvons trouver une « joie » menant à la vérité originelle de notre être : « nous sommes des créatures faites pour donner et recevoir de l’amour ». 

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Seule une vie perdue par amour est finalement retrouvée

"L’espérance chrétienne n’est pas une fuite mais une décision. C’est le sens de la catéchèse de Léon XIV ce mercredi 27 août lors de l’audience générale en salle Paul VI au Vatican. Le Pape est revenu sur l’épisode de l’arrestation de Jésus narré dans l’évangile de Jean. Le sacrifice du Christ, qui sait qu’il est condamné, est un authentique acte d’amour a expliqué le Saint-Père.

Dieu présent même dans les heures les plus noires

Dans cette heure dramatique, « Jésus montre que la présence de Dieu se manifeste précisément là où l’humanité fait l’expérience de l’injustice, de la peur et de la solitude ». « La vraie lumière est prête à briller sans craindre d’être submergée par les ténèbres qui avancent », poursuit le Pape. Ce don « est le fruit d’une prière profonde par laquelle nous ne demandons pas à Dieu de nous épargner la souffrance, mais d’avoir la force de persévérer dans l’amour, conscients que la vie offerte gratuitement par amour ne peut nous être ôtée par personne ».

lire plus

Le pardon libère celui qui le donne

« Jésus, par le simple geste du pain offert, montre que toute trahison peut devenir une occasion de salut, si elle est choisie comme espace pour un amour plus grand ». C’est ce qu’a affirmé le Pape au cours de l’audience générale de ce mercredi, devant les milliers de fidèles et pèlerins réunis en salle Paul VI du Vatican, les invitant « à demander aujourd’hui la grâce de savoir pardonner, même lorsque nous ne nous sentons pas compris, même lorsque nous nous sentons abandonnés ».

lire plus

La prière de Léon XIV pour prendre une bonne décision

Pendant le mois de juillet, Léon XIV invite les fidèles à prier pour « la formation au discernement ». Dans sa vidéo mensuelle qui présente son intention, rendue publique ce 3 juillet 2025, le Pape lit en anglais une prière à l’Esprit saint pour libérer son cœur « de ses tourments » et prendre « la bonne décision ».

Esprit Saint, toi, lumière de notre intelligence,
souffle doux qui guide nos décisions,
accorde-moi la grâce d’écouter attentivement ta voix
et de discerner les chemins cachés de mon cœur,
afin que je puisse saisir ce qui compte vraiment pour toi
et libérer mon cœur de ses troubles.

Je te demande la grâce d’apprendre à faire une pause,
à prendre conscience de ma manière d’agir,
des sentiments qui habitent en moi,
et des pensées qui m’envahissent,
que, si souvent, je ne remarque même pas.

Je désire que mes choix
me conduisent à la joie de l’Évangile.
Même si je dois passer par des moments de doute et de fatigue,
même s’il me faut lutter, réfléchir, chercher et recommencer…
Car, au bout du chemin,
ta consolation est le fruit de la juste décision.

Accorde-moi une compréhension plus profonde de ce qui me meut,
pour que je rejette ce qui m’éloigne du Christ,
et que je l’aime et le serve plus pleinement.

Amen.

lire plus

Audience générale : « Jésus notre espérance, peut nous guérir »

« En Christ il y a une force que nous aussi nous pouvons expérimenter lorsque nous entrons en relation avec Lui », a affirmé le Pape Léon XIV, poursuivant ce mercredi 25 juin son cycle de catéchèse sur les guérisons, « signe d’espérance ». Face aux déceptions et au désespoir, le Successeur de Pierre a exhorté à se tourner vers le Christ « qui peut nous guérir et nous faire renaître ». plus

 

 

HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV POUR LA SOLENNITÉ DU TRÈS SAINT SACREMENT

Léon XIV invite chacun à exprimer à Dieu son “désir de guérison”

« Demandons au Seigneur le don de comprendre où notre vie est bloquée. Essayons d’exprimer notre désir de guérison », a demandé le pape Léon XIV lors de l’audience générale de ce 18 juin. Il a également invité à prier « pour tous ceux qui se sentent paralysés, qui ne voient pas d’issue ». "

« Parfois, nous préférons rester dans l’état de malade, obligeant les autres à s’occuper de nous. C’est parfois aussi une excuse pour ne pas décider quoi faire de notre vie », a averti Léon XIV lors de l’audience générale du 18 juin 2025, tenue sur la place Saint-Pierre. Le Pape est revenu sur l’épisode de la guérison du paralytique dans l’Évangile de Jean (Jn 5,1-9). Il a relu ce célèbre épisode évangélique comme un appel universel à se libérer des peurs et à recevoir librement la guérison offerte par Dieu.

Rappelant que le contexte éprouvant vécu par les malades retenus à l’extérieur du Temple de Jérusalem car « considérés comme impurs », le Pape a décrit une « guerre des pauvres », imaginant « la triste scène de ces malades se traînant péniblement pour entrer dans la piscine », dont les eaux étaient considérées comme miraculeuses. « À certains moments, l’eau s’agitait et, selon la croyance de l’époque, celui qui y plongeait en premier était guéri », a raconté Léon XIV.

 Ce qui nous paralyse, bien souvent, c’est précisément la déception. Nous nous sentons découragés et risquons de tomber dans l’apathie. lire plus

« Il n’y a aucun cri que Dieu n’entende »

« Il n’y a aucun cri que Dieu n’entende ». Lors de son audience générale ce mercredi 11 juin place Saint-Pierre, le pape Léon XIV s’est adressé aux personnes souffrantes, les invitant à ne pas cacher leur douleur, car Dieu pose un regard compatissant sur chacun. plus

Veillée de Pentecôte

Dans son homélie prononcée devant 70 000 fidèles, réunis place Saint-Pierre à l’occasion du Jubilé des mouvements d’Églises, samedi 7 juin, le Souverain pontife a rappelé que l’Esprit de Jésus change le monde en changeant les cœurs… Léon XIV appelle à l’unité et à la spiritualité authentique

Léon XIV adresse un message aux catholiques de France !

Le pape Léon XIV a adressé une lettre aux évêques de France, et, à travers eux, à tous les fidèles catholiques du pays, à l’occasion du centenaire des canonisations du curé d’Ars, de sainte Thérèse de Lisieux et de saint Jean-Eudes. Datée du 28 mai, elle a été rendue publique par le Bureau de presse du Saint-Siège le 31 mai.

Face aux « vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme », saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897) et saint Jean Eudes (1601-1680) peuvent contribuer à réveiller l’espérance et à susciter un « nouvel élan missionnaire », écrit le pape Léon XIV dans une lettre adressée aux évêques de France et, à travers eux, à tous les catholiques du pays. Datée du 28 mai 2025 et rendue publique par le Bureau de presse du Saint-Siège le 31 mai, cette lettre a été publiée en français à l’occasion du centenaire des canonisations de ces trois personnalités par Pie XI. « L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ces trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire », indique le pape américano-péruvien, dont les racines familiales le rattachent à la France.

Il remarque que ces trois saints peuvent encore s’adresser « de manière très parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui » dans la mesure où « ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ». Ils « ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne », et en ont témoigné « dans un admirable élan missionnaire ». Évoquant l’encyclique Dilexit nos publiée par le pape François en 2024, et qu’il présente comme « un testament » de son prédécesseur argentin, Léon XIV invite à s’ancrer dans la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus. « Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangélisation et de mission pour votre pays : faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie », assure-t-il.

Un « héritage chrétien » à faire vivre

« Nos trois saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître et apprécier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu », explique Léon XIV, remarquant que saint Jean Eudes avait été « le premier à avoir célébré le culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie ». Pour sa part, saint Jean Marie Vianney, « ce curé passionnément donné à son ministère », avait défini le sacerdoce comme « l’amour du cœur de Jésus ». Et enfin, sainte Thérèse de Lisieux « respira à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraîcheur » et « enseigna aux plus petits une voie ’toute facile’ pour y accéder », explique Léon XIV.

« Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois saints, c’est d’abord une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne », explique le Pape. « Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs », insiste-t-il. 

« Je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire », insiste Léon XIV. Il souligne la place particulière de sainte Thérèse comme « patronne des missions » et l’encouragement que saint Jean-Marie Vianney et saint Jean Eudes peuvent donner aux vocations presbytérales. 

L’encouragement du pape aux prêtres de France

« Ne sauront-ils pas parler à la conscience de nombreux jeunes de la beauté, de la grandeur et de la fécondité du sacerdoce, en susciter le désir enthousiaste, et donner le courage de répondre généreusement à l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocèses et que les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés ? », écrit le Pape. Celui qui était alors le cardinal Robert Francis Prevost avait pu prendre connaissance des rapports sur la situation des diocèses français lorsqu’il était préfet du dicastère pour les Évêques, de 2023 à 2025, et a donc contribué au renouvellement d’une partie de l’épiscopat français. 

« Je profite de l’occasion pour remercier du fond du cœur tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant et je souhaite leur exprimer ma paternelle affection », écrit-il. 

« Chers frères évêques, j’invoque l’intercession de saint Jean Eudes, de saint Jean-Marie Vianney et de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, pour votre pays et pour le Peuple de Dieu qui y pérégrine courageusement, sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme », indique encore le Pape. « Qu’ils redonnent courage à ce Peuple, dans la certitude que le Christ est vraiment ressuscité, Lui, le Sauveur du monde », insiste-t-il. Léon XIV implore enfin sur la France « la protection maternelle de sa puissante Patronne, Notre-Dame de l’Assomption ». 

Audience générale : « Nous sommes d’abord appelés à être humains »

En méditant sur la parabole du bon Samaritain, le Pape Léon XIV a détaché la compassion de la question religieuse : « la compassion est une question d’humanité ». Pour sa deuxième audience générale place Saint-Pierre, le Souverain pontife a encouragé les fidèles à imiter le Samaritain, qui « s’arrête simplement parce qu’il est un homme devant un autre homme qui a besoin d’aide »…plus

Homélie du pape Léon XIV lors de sa messe d’inauguration

La fumée blanche s’est élevée au-dessus de la Chapelle Sixtine ce 8 mai 2025 vers 18h, marquant la fin du conclave et l’élection du nouveau souverain pontife de l’Église catholique. Le cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, jusqu’à présent Préfet du Dicastère pour les évêques, originaire des États-Unis, a été élu Pape sous le nom de Léon XIV par les 133 cardinaux électeurs réunis depuis le 7 mai 2025. Il a été élu au quatrième tour de scrutin, à l’issue du deuxième jour de conclave.

Le nouveau souverain pontife a choisi le nom de Leon XIV en acceptant de devenir le 267e successeur de l’apôtre saint Pierre. Il devient le premier pape nord-américain. Il succède au pape François qui est décédé le 21 avril 2025, après douze ans de pontificat.


Qui est le cardinal Prevost, élu lors du conclave 2025 ?

Né à Chicago en 1955, le cardinal Robert Prevost était jusqu’à présent Préfet du Dicastère pour les évêques, connu pour son engagement missionnaire, son attachement à la proximité avec le peuple et son action en faveur des plus démunis et des migrants. Religieux augustin, il a passé près de vingt ans comme missionnaire au Pérou, où il a exercé des responsabilités pastorales importantes, notamment comme évêque de Chiclayo. Il a également été prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin, puis préfet du Dicastère pour les évêques à Rome, un poste clé dans la nomination des évêques du monde entier. Il a été nommé cardinal par le pape François, en septembre 2023.

Premier discours du pape Léon XIV aux fidèles depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre

« Que la paix soit avec vous tous, très chers frères et sœurs. Ceci est le premier salut du Christ ressuscité, le bon berger qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans nos cœurs, qu’il parvienne à vos familles, à toutes les personnes, où qu’elles soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous.

C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée, et une paix désarmante, humble et persévérante, elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous, inconditionnellement. Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible, mais toujours courageuse, du pape François bénissant Rome. Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction. Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas. Nous sommes tous entre les mains de Dieu.

C’est pourquoi, sans crainte, unis, main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour.

Aidez-nous aussi, puis les uns les autres, à construire des ponts par le dialogue, par la rencontre, nous unissant tous pour être un seul peuple, toujours en paix. Merci au pape François.

Je veux aussi remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous en tant qu’Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours cherchant à oeuvrer comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires. Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : ’’avec vous je suis chrétien et pour vous évêque’’. En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie pour laquelle Dieu nous a préparés.

Je salue tout particulièrement l’Église de Rome. Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à l’accueil, comme cette place, à bras ouverts, de tous ceux qui ont besoin de notre charité, de présence, de dialogue, d’amour.

Qu’il me soit aussi permis de dire un mot, un salut (…) en particulier à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être l’Église fidèle de Jésus-Christ.

A vous tous, frères et soeurs, de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche, surtout de ceux qui souffrent.

Aujourd’hui, c’est le Jour de la Supplique à la Madone de Pompéi, notre Mère Marie, qui veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour. Alors, j’aimerais prier avec vous, prions ensemble pour cette nouvelle mission, mais aussi pour toute l’Église, pour la paix dans le monde, et nous demandons cette grâce spéciale de Marie, notre Mère.

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et bénie est le fruit de vos entrailles, Jésus. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ».

Revoir le direct de Vatican News : https://youtu.be/K-zknhNgt7Y
 

Emission KTO TV : Portrait du nouveau pape

 

Lire le message de Mgr Thibault Verny à l’occasion de l’élection de Léon XIV
https://communication.catholique-savoie.fr/Message-de-Mgr-Thibault-Verny-a-l-occasion-de-l-election-du.html

 

27 septembre 2025, mis à jour le 2 octobre 2025