NOVEMBRE : Pour la prévention du suicide
Prions pour que les personnes qui luttent contre des pensées suicidaires trouvent dans leur communauté le soutien, l’attention et l’amour dont elles ont besoin, et s’ouvrent à la beauté de la vie.
Léon XIV
Seigneur Jésus,
Toi qui invites ceux qui sont épuisés et accablés
à venir à toi et à trouver le repos dans ton Cœur,
nous te confions en ce mois toutes les personnes
qui vivent dans les ténèbres et le désespoir,
en particulier celles qui luttent
contre des pensées suicidaires.
Qu’elles trouvent toujours une communauté
qui les accueille, les écoute et les accompagne.
Donne à chacun de nous un cœur attentif et compatissant,
capable d’apporter réconfort et soutien,
y compris avec l’aide professionnelle nécessaire.
Apprends-nous à leur être proches, avec respect et tendresse,
à panser les blessures, tisser des liens et ouvrir des horizons.
Ensemble, puissions-nous redécouvrir que la vie est un don,
qu’il y a encore de la beauté et du sens,
même au cœur de la douleur et de la souffrance.
Nous savons bien que ceux qui te suivent
ne sont pas à l’abri de la tristesse ni du désespoir.
Fais-nous toujours sentir ton amour,
afin que, dans ta proximité,
nous reconnaissions et annoncions à tous l’amour infini du Père,
qui nous prend par la main
et renouvelle notre confiance dans la vie que tu nous donnes.
Amen.
« Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer » (Jn 4, 24).
Dans l’Évangile, cette rencontre révèle l’essence de l’authentique dialogue religieux : un échange qui a lieu lorsque les personnes s’ouvrent l’une à l’autre avec sincérité, écoute attentive et enrichissement mutuel. C’est un dialogue qui naît de la soif : la soif de Dieu pour le cœur de l’homme et la soif de l’homme pour Dieu. Au puits de Sicar, Jésus franchit les barrières de la culture, du sexe et de la religion. Il invite la Samaritaine à une nouvelle compréhension du culte, qui n’est pas limité à un lieu particulier - « ni sur cette montagne, ni à Jérusalem » - mais qui se réalise en Esprit et en vérité. Ce moment capture le cœur même du dialogue interreligieux : la découverte de la présence de Dieu au-delà de toutes les frontières et l’invitation à le chercher ensemble avec révérence et humilité.
Il y a soixante ans, le 28 octobre 1965, le Concile Vatican II, en promulguant la Déclaration Nostra Aetate, ouvrit un nouvel horizon de rencontre, de respect et d’hospitalité spirituelle. Ce lumineux Document nous enseigne à rencontrer les adeptes d’autres religions non pas comme des étrangers, mais comme des compagnons de route sur le chemin de la vérité ; à honorer les différences en affirmant notre humanité commune ; et à discerner, dans toute quête religieuse sincère, un reflet de l’unique Mystère divin qui englobe toute la création.
La Résurrection du Christ, réponse à la tristesse de l’être humain
La résurrection de Jésus-Christ est un événement que l’on ne cesse jamais de contempler et de méditer, et plus on l’approfondit, plus on s’émerveille, plus on est attiré, comme par une lumière insoutenable mais fascinante. C’est une explosion de vie et de joie qui a changé le sens de toute la réalité, du négatif au positif ; cependant, elle ne s’est pas produite de manière retentissante, encore moins violente, mais douce, cachée, on pourrait dire humble.
Aujourd’hui, nous réfléchirons à la manière dont la résurrection du Christ peut guérir l’une des maladies de notre temps : la tristesse. Envahissante et répandue, la tristesse accompagne les journées de tant de personnes. C’est un sentiment de précarité, parfois de profond désespoir, qui envahit l’espace intérieur et semble l’emporter sur tout élan de joie.
La tristesse enlève sens et vigueur à la vie, qui devient comme un voyage sans direction ni signification. Cette expérience très actuelle nous renvoie à la célèbre histoire des deux disciples d’Emmaüs dans l’Évangile de Luc (24, 13-29). Déçus et découragés, ils quittent Jérusalem, laissant derrière eux les espoirs placés en Jésus, crucifié et enseveli. Dans les premières lignes, cet épisode montre un paradigme de la tristesse humaine : la fin de l’objectif sur lequel on a investi tant d’énergie, la destruction de ce qui semblait être l’essentiel de la vie. L’espoir s’est évanoui, la désolation s’est emparée du cœur. Tout a implosé en très peu de temps, entre le vendredi et le samedi, dans une dramatique succession d’événements.
Le paradoxe est vraiment emblématique : ce triste parcours de défaite et de retour à l’ordinaire se déroule le même jour que la victoire de la lumière, de la Pâque pleinement consommée. Les deux hommes tournent le dos au Golgotha, à la terrible scène de la croix encore gravée dans leurs yeux et dans leurs cœurs. Tout semble perdu. Il faut retourner à sa vie d’avant, en faisant profil bas, en espérant ne pas être reconnu.
À un moment donné, un voyageur rejoint les deux disciples, peut-être l’un des nombreux pèlerins qui se sont rendus à Jérusalem pour Pâques. C’est Jésus ressuscité, mais ils ne le reconnaissent pas. La tristesse voile leur regard, annihile la promesse que le Maître a faite à plusieurs reprises : qu’il serait tué et que le troisième jour il ressusciterait. L’inconnu s’approche et s’intéresse à ce qu’ils disent. Le texte dit que les deux « s’arrêtèrent, le visage triste » (Lc 24,17). L’adjectif grec utilisé décrit une tristesse intégrale : sur leurs visages transparaît la paralysie de l’âme.
Jésus les écoute, les laisse exprimer leur déception. Puis, avec une grande franchise, il leur reproche d’être « sans intelligence et lents de cœur à croire à tout ce qu’ont dit les prophètes » (v. 25) et, à travers les Écritures, il montre que le Christ devait souffrir, mourir et ressusciter. Dans le cœur des deux disciples, la chaleur de l’espérance se rallume et, alors que le soir tombe et qu’ils arrivent à destination, ils invitent leur mystérieux compagnon à rester avec eux.
Jésus accepte et se met à table avec eux. Il prend le pain, le rompt et l’offre. À ce moment-là, les deux disciples le reconnaissent… mais il disparaît immédiatement de leur vue (v. 30-31). Le geste du pain rompu rouvre les yeux du cœur, illumine à nouveau la vue obscurcie par le désespoir. Et alors tout devient clair : le chemin partagé, la parole tendre et forte, la lumière de la vérité… Aussitôt, la joie se ravive, l’énergie circule à nouveau dans les membres fatigués, la mémoire devient gratitude. Et tous deux se hâtent de retourner à Jérusalem, pour tout raconter aux autres.
« Le Seigneur est vraiment ressuscité » (cf. v. 34). Dans cet adverbe, vraiment, s’accomplit sûrement notre histoire d’êtres humains. Ce n’est pas un hasard si c’est la salutation que les chrétiens échangent le jour de Pâques. Jésus n’est pas ressuscité avec des paroles, mais avec des faits, avec son corps qui conserve les marques de la passion, le sceau éternel de son amour pour nous. La victoire de la vie n’est pas un vain mot, mais un fait réel et concret.
Que la joie inattendue des disciples d’Emmaüs soit pour nous un doux rappel dans les moments difficiles. C’est le Ressuscité qui change radicalement la perspective, répandant l’espérance qui remplit le vide de la tristesse. Sur les sentiers du cœur, le Ressuscité marche avec nous et pour nous. Il témoigne de la défaite de la mort, il affirme la victoire de la vie, malgré les ténèbres du Calvaire. L’histoire a encore beaucoup à espérer en bien.
Reconnaître la Résurrection signifie changer notre regard sur le monde : revenir à la lumière pour reconnaître la Vérité qui nous a sauvés et qui nous sauve. Sœurs et frères, restons vigilants chaque jour dans l’émerveillement de la Pâque de Jésus ressuscité. Lui seul rend possible l’impossible !
* * *
Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus de Suisse, de Belgique, du Canada, de France, spécialement des diocèses de Marseille, de Pontoise, Rouen, de Chartres, de Coutances et Avranches, avec leurs Pasteurs respectifs.
Frères et sœurs, adressons-nous fréquemment à Notre Dame du Rosaire en ce mois d’octobre qui lui est dédié. Demeurons vigilants chaque jour dans l’émerveillement de la Pâque de Jésus ressuscité, Lui qui rend possible l’impossible.
Que Dieu vous bénisse !
Jésus Ressuscité ne fait pas tomber une réponse « d’en haut », mais il se fait notre compagnon dans ce voyage souvent fatigant, douloureux, mystérieux.
Chers frères et sœurs, bonjour !
Dans les catéchèses de l’Année jubilaire, nous avons jusqu’à présent retracé la vie de Jésus en suivant les Évangiles, de sa naissance à sa mort et à sa résurrection. Ce faisant, notre pèlerinage dans l’espérance a trouvé son fondement solide, son chemin sûr. Maintenant, dans la dernière partie de notre cheminement, nous laisserons le mystère du Christ, culminant dans la Résurrection, répandre sa lumière de salut au contact de la réalité humaine et historique actuelle, avec ses questions et ses défis.
Notre vie est ponctuée d’innombrables événements, remplis de nuances et d’expériences différentes. Parfois nous nous sentons joyeux, parfois tristes, ou encore comblés, ou stressés, gratifiés, démotivés. Nous vivons occupés, nous nous concentrons pour obtenir des résultats, nous atteignons même des objectifs élevés et prestigieux. À l’inverse, nous restons suspendus, précaires, dans l’attente de succès et de reconnaissances qui tardent à arriver ou qui n’arrivent pas du tout. En somme, nous expérimentons une situation paradoxale : nous voudrions être heureux, mais il est très difficile de l’être continuellement et sans ombres. Nous devons accepter nos limites et, en même temps, avec l’envie irrépressible d’essayer de les dépasser. Nous sentons au fond de nous qu’il nous manque toujours quelque chose.
En vérité, nous n’avons pas été créés pour le manque, mais pour la plénitude, pour jouir de la vie et de la vie en abondance, selon l’expression de Jésus dans l’Évangile de Jean (cf. 10,10).
Ce désir infini de notre cœur peut trouver sa réponse ultime non pas dans les rôles, non pas dans le pouvoir, non pas dans l’avoir, mais dans la certitude qu’il y a quelqu’un qui est le garant de cet élan constitutif de notre nature humaine ; dans l’assurance que cette attente ne sera pas déçue ou anéantie. Cette certitude coïncide avec l’espérance. Il ne s’agit pas de penser de manière optimiste : souvent l’optimisme nous déçoit, voit nos attentes imploser, tandis que l’espérance promet et tient.
Sœurs et frères, Jésus Ressuscité est la garantie de cet abri sûr ! Il est la source qui satisfait notre soif, la soif infinie de plénitude que l’Esprit Saint répands dans nos cœurs. En effet, la résurrection du Christ n’est pas un simple événement dans l’histoire humaine, mais l’événement qui l’a transformée de l’intérieur.
Pensons à une source d’eau. Quelles sont ses caractéristiques ? Elle désaltère et rafraîchit les créatures, elle irrigue la terre, les plantes, elle rend fertile et vivant ce qui autrement resterait aride. Elle rafraîchit le voyageur fatigué en lui offrant la joie d’une oasis de fraîcheur. Une source apparaît comme un don gratuit pour la nature, pour les créatures, pour les êtres humains. Sans eau, on ne peut pas vivre.
Le Ressuscité est la source vive qui ne se tarit pas et ne s’altère pas. Elle reste toujours pure et préparée pour celui qui a soif. Et plus nous goûtons au mystère de Dieu, plus nous sommes attirés par lui, sans jamais être complètement rassasiés. Saint Augustin, dans le dixième livre des Confessions, saisit précisément cette aspiration inépuisable de notre cœur et l’exprime dans le célèbre Hymne à la beauté : « Tu as exhalé ton parfum, j’ai respiré et j’aspire à toi, j’ai goûté, j’ai faim et soif ; tu m’as touché, et j’ai brûlé du désir de ta paix » (X, 27, 38).
Jésus, par sa Résurrection, nous a assuré une source de vie permanente : Il est le Vivant (cf. Ap 1,18), celui qui aime la vie, le vainqueur de toute mort. Il est donc en mesure de nous procurer le repos dans notre parcours terrestre et de nous assurer une tranquillité parfaite dans l’éternité. Seul Jésus, mort et ressuscité, répond aux questions les plus profondes de notre cœur : y a-t-il vraiment une fin pour nous ? Notre existence a-t-elle un sens ? Et comment la souffrance de tant d’innocents pourra-t-elle être rachetée ?
Jésus Ressuscité ne fait pas tomber une réponse « d’en haut », mais il se fait notre compagnon dans ce voyage souvent fatigant, douloureux, mystérieux. Lui seul peut remplir notre gourde vide, quand la soif devient insupportable.
Et il est aussi le point d’arrivée de notre marche. Sans son amour, le voyage de la vie deviendrait une errance sans but, une erreur tragique sans destination. Nous sommes des créatures fragiles. L’erreur fait partie de notre humanité, c’est la blessure du péché qui nous fait tomber, abandonner, désespérer. Ressusciter, en revanche, signifie se relever et se mettre debout. Le Ressuscité nous garantit un abri sûr, il nous ramène à la maison, où nous sommes attendus, aimés, sauvés. Faire le voyage avec Lui à nos côtés signifie expérimenter que nous sommes soutenus malgré tout, désaltérés et rafraîchis dans les épreuves et les labeurs qui, comme de lourdes pierres, menacent de bloquer ou de dévier notre histoire.
Bien-aimés, de la Résurrection du Christ jaillit l’espérance qui nous fait déjà goûter, malgré les difficultés de la vie, un calme profond et joyeux : cette paix que Lui seul nous donnera à la fin, sans fin.
Se laisser réchauffer le cœur par Jésus
« La paix soit avec vous ! »
Lors de l’audience générale du 1er octobre 2025, le pape Léon XIV a rappelé que la mission de l’Église n’est pas d’exercer un pouvoir, mais de transmettre la joie d’avoir été aimé gratuitement. Méditant sur les paroles du Christ ressuscité — « La paix soit avec vous ! » —, il a invité les fidèles à ne pas cacher leurs blessures, mais à en faire des signes de réconciliation et d’espérance.
« La mort n’a jamais le dernier mot »
Léon XIV : « même dans le tombeau, Dieu prépare la plus grande surprise »
La vie germe dans le silence
Dans le sépulcre, Jésus, la Parole vivante du Père se tait, a d’emblée affirmé le Pape qui souligne que c’est précisément « dans ce silence que la vie nouvelle commence à germer. Comme une graine dans la terre, comme l’obscurité avant l’aube ». Dieu n’a pas peur du temps qui passe car il est aussi le Seigneur de l’attente, a-t-il dit ajoutant que même notre temps “inutile”, celui des pauses, des vides, des moments stériles, peut devenir le sein de la résurrection. Chaque silence accueilli, a-t-il renchérit, peut être le prélude à une nouvelle Parole. De même, chaque temps suspendu peut devenir un temps de grâce, si nous l’offrons à Dieu.
La plus belle des prières ? Le cri vers Dieu, assure Léon XIV
Le cri de Jésus sur la croix « résume tout : la douleur, l’abandon, la foi, l’offrande. Ce n’est pas seulement la voix d’un corps qui cède, mais le signe ultime d’une vie qui se donne », a expliqué Léon XIV lors de l’audience générale du 10 septembre 2025, tenue sur la place Saint-Pierre dans laquelle il a poursuivi son cycle de catéchèses jubilaires sur le thème de « Jésus-Christ notre espérance », devant une foule venue nombreuse malgré une météo pluvieuse.
« Sur la croix, Jésus ne meurt pas en silence. Il ne s’éteint pas lentement, comme une lumière qui s’éteint, mais il quitte la vie avec un cri », a expliqué Léon XIV, en revenant sur la question déchirante de Jésus : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».
« Le Fils, qui a toujours vécu en communion intime avec le Père, fait maintenant l’expérience du silence, de l’absence, de l’abîme », a expliqué le Pape. Mais même dans cette situation dramatique, « il ne s’agit pas d’une crise de foi, mais de la dernière étape d’un amour qui se donne jusqu’au bout », a-t-il précisé.
Un cri qui porte du fruit
Décrivant l’attitude du centurion romain qui tente de désaltérer Jésus en le reconnaissant spontanément comme « Fils de Dieu », le Pape a rappelé que ce soldat romain manifeste « la première profession de foi après la mort de Jésus ». Cette attitude, très inattendue de la part d’un homme qui devait participer à la mise à mort de Jésus, est « le fruit d’un cri qui ne s’est pas perdu dans le vent, mais qui a touché un cœur ».
Plutôt que de « considérer le cri comme quelque chose de désordonné, à réprimer », l’attitude chrétienne inspirée par l’Évangile doit conférer « à notre cri une valeur immense, en nous rappelant qu’il peut être une invocation, une protestation, un désir, un abandon ». Sur la croix, « Jésus n’a pas crié contre le Père, mais vers Lui », a précisé le chef de l’Église catholique.
Le cri « peut même être la forme extrême de la prière, lorsque nous n’avons plus de mots », a relevé le Pape. Inversement, il a remarqué que « dans le voyage de la vie, il y a des moments où tout garder à l’intérieur peut nous consumer lentement ».
Ainsi, le cri « n’est pas seulement le premier acte de notre naissance – lorsque nous venons au monde en pleurant – : c’est aussi une façon de rester en vie », a-t-il expliqué. « Crier, c’est dire que nous sommes là, que nous ne voulons pas nous éteindre dans le silence, que nous avons encore quelque chose à offrir », a insisté le Pape, assurant que « le cri il n’est jamais ignoré s’il est confié à Dieu ». « Apprenons le cri de l’espérance lorsque vient l’heure de l’épreuve extrême. Non pas pour blesser, mais pour nous confier. Non pas pour hurler contre quelqu’un, mais pour ouvrir le cœur », a demandé le pontife.
Frassati et Acutis invitent à ne pas gaspiller la vie en dehors du projet de Dieu
Sur le parvis de la basilique Saint-Pierre bien ensoleillé, le Pape Léon XIV a présidé en ce dimanche 7 septembre la célébration eucharistique et le rite de canonisation de deux bienheureux, Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis.
« Le plus grand risque de la vie est de la gaspiller en dehors du projet de Dieu » a indiqué le Pape qui a présenté les deux nouveaux saints comme des jeunes qui cherchent la sagesse de Dieu « afin de connaître ses projets et d’y adhérer fidèlement ».
En partant des textes liturgiques du 23e dimanche du temps ordinaire C, Léon XIV a mis en lumière ce projet de Jésus auquel il faut adhérer pleinement : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple » ; et encore : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ». Ce projet, a-t-il dit, est une invitation à nous dépouiller « de nous-mêmes, des choses et des idées auxquelles nous sommes attachés, pour nous mettre à l’écoute de sa parole ».
Un ‘‘oui’’ à Dieu alors qu’ils étaient encore jeunes
Prenant l’exemple de saint François d’Assise, le Pape a expliqué qu’au « cours des siècles, de nombreux jeunes ont dû faire face à ce choix décisif dans leur vie ». Parmi eux, on compte des saints et saintes que parfois « nous représentons comme de grands personnages, oubliant que tout a commencé pour eux lorsqu’ils ont répondu ‘‘oui’’ à Dieu alors qu’ils étaient encore jeunes, et se sont donnés pleinement à Lui, sans rien garder pour soi ». C’est ce oui, a mentionné Léon XIV, en faisant allusion à saint Augustin, qui a « donné une nouvelle direction, une nouvelle voie, une nouvelle logique », dans laquelle rien de leur existence n’a été perdu.
Frassati et Acutis : deux amoureux de Jésus
Le premier est un jeune homme du début du XXe siècle tandis que le second est un adolescent de notre époque. L’un et l’autre sont « amoureux de Jésus et prêts à tout donner pour Lui », a dit le Pape expliquant que le premier cité, Frassati, a « rencontré le Seigneur à travers l’école et les groupes ecclésiaux et en a témoigné par sa joie de vivre et d’être chrétien dans la prière, l’amitié et la charité ». Sa vie devient « une lumière pour la spiritualité laïque » dans la mesure où, poussé par la force de l’Évangile, le jeune Frassati « s’est engagé généreusement dans la société, a apporté sa contribution à la vie politique et s’est dépensé avec ardeur au service des pauvres ».
Carlo lui, a rencontré Jésus en famille, grâce à ses parents, à l’école, et surtout dans les sacrements. Il a grandi, « intégrant naturellement dans ses journées d’enfant et d’adolescent la prière, le sport, les études et la charité ».
Une vie marquée par l’amour pour Dieu et pour le prochain
Les deux saints, a dit le Pape, ont « cultivé l’amour pour Dieu et pour leurs frères à travers de simples moyens, à la portée de tous : la messe quotidienne, la prière, en particulier l’adoration eucharistique ». Pour illustrer leur vie de prière constante, l’évêque de Rome a cité quelques paroles fortes prononcées par nos deux nouveaux saints. Pour Carlo : « Devant le soleil, on se bronze. Devant l’Eucharistie, on devient saint ! » ; « La tristesse, c’est le regard tourné vers soi-même, le bonheur, c’est le regard tourné vers Dieu. La conversion n’est rien d’autre que le déplacement du regard du bas vers le haut, un simple mouvement des yeux suffit ».
Pour Frassati : « Autour des pauvres et des malades, moi je vois une lumière que nous n’avons pas », « le fondement de notre religion ».
Amoureux du sacrement de la pénitence
Le Pape a également souligné le fait que les deux tenaient pour chose essentielle « la confession fréquente ». À ce propos, a-t-il rappelé, Carlo écrivait : « La seule chose que nous devons vraiment craindre, c’est le péché » s’étonnant que « les hommes se soucient tant de la beauté de leur corps et ne se soucient pas de la beauté de leur âme ». Tous les deux enfin, a indiqué l’évêque de Rome, « avaient une grande dévotion pour les saints et pour la Vierge Marie, et pratiquaient généreusement la charité » qu’ils ont pratiquée jusqu’au dernier souffle de leurs vies fauchées dans la fleur de l’âge. Ils ont chacun affronté la mort avec une grande sérénité. Pier Giorgio disait que le jour de sa mort serait le plus beau de sa vie tandis que Carlo, encore plus jeune, « aimait dire que le Ciel nous attend depuis toujours, et qu’aimer demain, c’est donner aujourd’hui le meilleur de nous-mêmes ».
Ne pas gâcher la vie, mais en faire un chef-d’œuvre
Le Pape a conclu son homélie en invitant les fidèles, les jeunes en particulier, à suivre le modèle des saints Pier Giorgio Frassati et Carlo Acutis qui n’ont pas gâché leur vie, mais l’on orienté vers le haut en en faisant un chef-d’œuvre. Ces saints, a-t-il dit, nous encouragent par leurs paroles à placer Dieu au centre de chacune de nos actions. C’est la formule simple, mais gagnante, de leur sainteté a indiqué le Pape en invitant les fidèles à suivre ce témoignage « pour goûter pleinement la vie et aller à la rencontre du Seigneur dans la fête du Ciel ».
L’amour véritable apprend à demander et pas seulement à donner. Demander est ainsi libérateur.
C’est le « paradoxe chrétien : Dieu sauve non pas en agissant, mais en se laissant faire. Non pas en vainquant le mal par la force, mais en acceptant jusqu’au fond la faiblesse de l’amour ». C’est ainsi que Léon XIV revient sur les derniers instants de Jésus sur la croix dans sa catéchèse, ce mercredi, poursuivant son cycle sur « Jésus-Christ notre espérance ». Jésus a soif et le dit, apparaissant non comme « un héros victorieux », mais comme « un mendiant d’amour », ne proclamant pas, ne condamnant pas et ne se défendant pas mais demandant « humblement » « ce qu’il ne peut en aucun cas se donner à lui-même ».
C’est une soif qui exprime un désir profond d’amour, de relation et de communion précise le Pape, « cri silencieux d’un Dieu qui, ayant voulu tout partager de notre condition humaine, se laisse aussi traverser par cette soif ». En faisant ainsi, Dieu n’a pas honte « de mendier une gorgée » et nous dit surtout que « l’amour, pour être vrai, doit aussi apprendre à demander et pas seulement à donner » poursuit le Saint-Père.
Nous ne sommes pas autosuffisants
Par ces mots, Jésus montre aussi qu’« aucun de nous ne peut se suffire à soi-même » et ne peut se sauver seul. « La vie s’accomplit non pas lorsque nous sommes forts, mais lorsque nous apprenons à recevoir » affirme Léon XIV. « L’amour s’est fait nécessiteux, et c’est précisément pour cela qu’il a accompli son œuvre » ajoute-t-il, précisant que « le salut ne réside pas dans l’autonomie, mais dans la reconnaissance avec humilité de son propre besoin et dans sa capacité à savoir l’exprimer librement ». C’est donc dans « un geste de confiance » que s’accomplit notre humanité dans le dessein de Dieu. C’est aussi en demandant « que s’ouvre une voie de liberté ».
Pour le Pape, c’est là la source de la véritable espérance, car « si même le Fils de Dieu a choisi de ne pas se suffire à lui-même, alors notre soif – d’amour, de sens, de justice – n’est pas un signe d’échec, mais de vérité ». Certes, reconnaitre cette « fragilité » n’est pas évidente dans notre époque qui récompense « l’autosuffisance, l’efficacité, la performance », admet Léon XIV, mais notre capacité à nous laisser aimer et à aider mesure mieux notre humanité que ce que nous pouvons conquérir et constitue aussi « un pont vers le ciel ».
Demander est libérateur
« Jésus nous sauve en nous montrant que demander n’est pas indigne mais libérateur » déclare le Saint-Père, expliquant que, si « le péché a engendré la honte », « le pardon, le vrai, naît lorsque nous pouvons regarder en face notre besoin et ne plus craindre d’être rejetés ».
Pour le Souverain pontife, dans l’art de demander sans honte et donner sans calcul, dans la fraternité et la vie simple, nous pouvons trouver une « joie » menant à la vérité originelle de notre être : « nous sommes des créatures faites pour donner et recevoir de l’amour ».
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Seule une vie perdue par amour est finalement retrouvée
"L’espérance chrétienne n’est pas une fuite mais une décision. C’est le sens de la catéchèse de Léon XIV ce mercredi 27 août lors de l’audience générale en salle Paul VI au Vatican. Le Pape est revenu sur l’épisode de l’arrestation de Jésus narré dans l’évangile de Jean. Le sacrifice du Christ, qui sait qu’il est condamné, est un authentique acte d’amour a expliqué le Saint-Père.
Dieu présent même dans les heures les plus noires
Dans cette heure dramatique, « Jésus montre que la présence de Dieu se manifeste précisément là où l’humanité fait l’expérience de l’injustice, de la peur et de la solitude ». « La vraie lumière est prête à briller sans craindre d’être submergée par les ténèbres qui avancent », poursuit le Pape. Ce don « est le fruit d’une prière profonde par laquelle nous ne demandons pas à Dieu de nous épargner la souffrance, mais d’avoir la force de persévérer dans l’amour, conscients que la vie offerte gratuitement par amour ne peut nous être ôtée par personne ».
Le pardon libère celui qui le donne
« Jésus, par le simple geste du pain offert, montre que toute trahison peut devenir une occasion de salut, si elle est choisie comme espace pour un amour plus grand ». C’est ce qu’a affirmé le Pape au cours de l’audience générale de ce mercredi, devant les milliers de fidèles et pèlerins réunis en salle Paul VI du Vatican, les invitant « à demander aujourd’hui la grâce de savoir pardonner, même lorsque nous ne nous sentons pas compris, même lorsque nous nous sentons abandonnés ».
La prière de Léon XIV pour prendre une bonne décision
Pendant le mois de juillet, Léon XIV invite les fidèles à prier pour « la formation au discernement ». Dans sa vidéo mensuelle qui présente son intention, rendue publique ce 3 juillet 2025, le Pape lit en anglais une prière à l’Esprit saint pour libérer son cœur « de ses tourments » et prendre « la bonne décision ».
Esprit Saint, toi, lumière de notre intelligence,
souffle doux qui guide nos décisions,
accorde-moi la grâce d’écouter attentivement ta voix
et de discerner les chemins cachés de mon cœur,
afin que je puisse saisir ce qui compte vraiment pour toi
et libérer mon cœur de ses troubles.
Je te demande la grâce d’apprendre à faire une pause,
à prendre conscience de ma manière d’agir,
des sentiments qui habitent en moi,
et des pensées qui m’envahissent,
que, si souvent, je ne remarque même pas.
Je désire que mes choix
me conduisent à la joie de l’Évangile.
Même si je dois passer par des moments de doute et de fatigue,
même s’il me faut lutter, réfléchir, chercher et recommencer…
Car, au bout du chemin,
ta consolation est le fruit de la juste décision.
Accorde-moi une compréhension plus profonde de ce qui me meut,
pour que je rejette ce qui m’éloigne du Christ,
et que je l’aime et le serve plus pleinement.
Amen.
Audience générale : « Jésus notre espérance, peut nous guérir »
« En Christ il y a une force que nous aussi nous pouvons expérimenter lorsque nous entrons en relation avec Lui », a affirmé le Pape Léon XIV, poursuivant ce mercredi 25 juin son cycle de catéchèse sur les guérisons, « signe d’espérance ». Face aux déceptions et au désespoir, le Successeur de Pierre a exhorté à se tourner vers le Christ « qui peut nous guérir et nous faire renaître ». plus
HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV POUR LA SOLENNITÉ DU TRÈS SAINT SACREMENT
Chers frères et sœurs, qu’il est beau d’être avec Jésus ! L’Évangile qui vient d’être proclamé en témoigne lorsqu’il raconte que les foules restaient des heures et des heures avec lui à l’écouter parler du Royaume de Dieu et guérir les malades (cf. Lc 9, 11). La compassion de Jésus pour ceux qui souffrent manifeste la proximité aimante de Dieu, qui vient dans le monde pour nous sauver. Quand Dieu règne, l’homme est libéré de tout mal. Cependant, même pour ceux qui reçoivent la bonne nouvelle de Jésus, l’heure de l’épreuve vient. Dans ce lieu désert, où les foules ont écouté le Maître, le soir tombe et il n’y a rien à manger (cf. v. 12). La faim du peuple et le coucher du soleil sont des signes de la finitude qui pèse sur le monde, sur chaque créature : le jour s’achève, tout comme la vie des hommes. C’est à cette heure, dans l’indigence, la misère et des ténèbres, que Jésus reste parmi nous.
Au moment même où le soleil décline et où la faim grandit, alors que les apôtres eux-mêmes demandent de renvoyer la foule, le Christ nous surprend par sa miséricorde. Il a de la compassion pour le peuple affamé et invite ses disciples à prendre soin de lui : la faim n’est pas un besoin qui n’a rien à voir avec l’annonce du Royaume et le témoignage du salut. Au contraire, cette faim concerne notre relation avec Dieu. Cinq pains et deux poissons ne semblent toutefois pas suffisants pour nourrir le peuple : apparemment raisonnables, les calculs des disciples révèlent au contraire leur faible foi. Car, en réalité, avec Jésus, nous avons tout ce qu’il faut pour donner force et sens à notre vie.
À cet appel de la faim, en effet, il répond par le signe du partage : il lève les yeux, dit la bénédiction, rompt le pain et donne à manger à tous ceux qui sont présents (cf. v. 16). Les gestes du Seigneur n’inaugurent pas un rituel magique complexe, mais témoignent avec simplicité de la reconnaissance envers le Père, de la prière filiale du Christ et de la communion fraternelle que soutient l’Esprit Saint. Pour multiplier les pains et les poissons, Jésus divise ceux qui sont là : ainsi, ils suffisent pour tous, voire ils débordent. Après avoir mangé – et mangé à satiété –, ils emportèrent douze paniers (cf. v. 17).
Telle est la logique qui sauve le peuple affamé : Jésus agit selon le style de Dieu, en enseignant à faire de même. Aujourd’hui, en lieu et place des foules mentionnées dans l’Évangile, il y a des peuples entiers, humiliés par la cupidité des autres plus encore que par leur propre faim. Face à la misère de beaucoup, le cumul des richesses par quelques-uns est signe d’une arrogance indifférente, qui engendre la souffrance et l’injustice. Au lieu de partager, l’opulence gaspille les fruits de la terre et du travail de l’homme. Particulièrement, en cette année jubilaire, l’exemple du Seigneur reste pour nous un critère urgent d’action et de service : partager le pain, pour multiplier l’espérance, c’est proclamer l’avènement du Royaume de Dieu.
En nourrissant les foules, Jésus annonce en effet, qu’il sauvera tout le monde de la mort. Tel est le mystère de la foi que nous célébrons dans le sacrement de l’Eucharistie. De même que la faim est un signe de notre pauvreté extrême, ainsi rompre le pain est un signe du don divin du salut.
Mes très chers amis, le Christ est la réponse de Dieu à la faim de l’homme, car son corps est le pain de la vie éternelle : prenez et mangez-en tous ! L’invitation de Jésus embrasse notre expérience quotidienne : pour vivre, nous avons besoin de nous nourrir de la vie, en la prenant aux plantes et aux animaux. Pourtant, manger quelque chose de mort nous rappelle que nous aussi, malgré ce que nous mangeons, nous mourrons. En revanche, lorsque nous nous nourrissons de Jésus, pain vivant et vrai, nous vivons pour Lui. En s’offrant tout entier, le Crucifié Ressuscité se donne à nous qui découvrons ainsi que nous sommes faits pour nous nourrir de Dieu. Notre nature affamée porte la marque d’une indigence qui est comblée par la grâce de l’Eucharistie. Comme l’écrit saint Augustin, le Christ est vraiment « panis qui reficit, et non deficit ; panis qui sumi potest, consumi non potest » (Sermo 130, 2) : un pain qui nourrit et ne manque pas ; un pain que l’on peut manger mais qui ne s’épuise pas. L’Eucharistie, en effet, est la présence véritable, réelle et substantielle du Sauveur (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1413), qui transforme le pain en Lui-même, pour nous transformer en Lui. Vivant et vivifiant, le Corpus Domini fait de nous, c’est-à-dire de l’Église elle-même, le corps du Seigneur.
C’est pourquoi, suivant les paroles de l’apôtre Paul (cf. 1 Co 10, 17), le Concile Vatican II enseigne que « par le sacrement du pain eucharistique, est représentée et réalisée l’unité des fidèles qui, dans le Christ, forment un seul corps. À cette union avec le Christ, lumière du monde, de qui nous procédons, par qui nous vivons, vers qui nous tendons, tous les hommes sont appelés » (Const. dogm. Lumen gentium, n. 3). La procession que nous allons bientôt commencer est le signe de ce cheminement. Ensemble, pasteurs et troupeau, nous nous nourrissons du Très Saint Sacrement, nous l’adorons et nous le portons dans les rues. Ce faisant, nous le présentons au regard, à la conscience, au cœur des personnes. Au cœur de ceux qui croient, pour qu’ils croient plus fermement ; au cœur de ceux qui ne croient pas, pour qu’ils s’interrogent sur la faim que nous avons dans l’âme et sur le pain qui peut la rassasier.
Restaurés par la nourriture que Dieu nous donne, nous portons Jésus dans le cœur de tous, lui qui implique tout le monde dans l’œuvre du salut, invitant chacun à participer à sa table. Heureux les invités qui deviennent témoins de cet amour !
Léon XIV invite chacun à exprimer à Dieu son “désir de guérison”
« Demandons au Seigneur le don de comprendre où notre vie est bloquée. Essayons d’exprimer notre désir de guérison », a demandé le pape Léon XIV lors de l’audience générale de ce 18 juin. Il a également invité à prier « pour tous ceux qui se sentent paralysés, qui ne voient pas d’issue ». "
« Parfois, nous préférons rester dans l’état de malade, obligeant les autres à s’occuper de nous. C’est parfois aussi une excuse pour ne pas décider quoi faire de notre vie », a averti Léon XIV lors de l’audience générale du 18 juin 2025, tenue sur la place Saint-Pierre. Le Pape est revenu sur l’épisode de la guérison du paralytique dans l’Évangile de Jean (Jn 5,1-9). Il a relu ce célèbre épisode évangélique comme un appel universel à se libérer des peurs et à recevoir librement la guérison offerte par Dieu.
Rappelant que le contexte éprouvant vécu par les malades retenus à l’extérieur du Temple de Jérusalem car « considérés comme impurs », le Pape a décrit une « guerre des pauvres », imaginant « la triste scène de ces malades se traînant péniblement pour entrer dans la piscine », dont les eaux étaient considérées comme miraculeuses. « À certains moments, l’eau s’agitait et, selon la croyance de l’époque, celui qui y plongeait en premier était guéri », a raconté Léon XIV.
Ce qui nous paralyse, bien souvent, c’est précisément la déception. Nous nous sentons découragés et risquons de tomber dans l’apathie. lire plus
« Il n’y a aucun cri que Dieu n’entende »
« Il n’y a aucun cri que Dieu n’entende ». Lors de son audience générale ce mercredi 11 juin place Saint-Pierre, le pape Léon XIV s’est adressé aux personnes souffrantes, les invitant à ne pas cacher leur douleur, car Dieu pose un regard compatissant sur chacun. …plus
Veillée de Pentecôte
Dans son homélie prononcée devant 70 000 fidèles, réunis place Saint-Pierre à l’occasion du Jubilé des mouvements d’Églises, samedi 7 juin, le Souverain pontife a rappelé que l’Esprit de Jésus change le monde en changeant les cœurs… Léon XIV appelle à l’unité et à la spiritualité authentique
Léon XIV adresse un message aux catholiques de France !
Le pape Léon XIV a adressé une lettre aux évêques de France, et, à travers eux, à tous les fidèles catholiques du pays, à l’occasion du centenaire des canonisations du curé d’Ars, de sainte Thérèse de Lisieux et de saint Jean-Eudes. Datée du 28 mai, elle a été rendue publique par le Bureau de presse du Saint-Siège le 31 mai.
Face aux « vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme », saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897) et saint Jean Eudes (1601-1680) peuvent contribuer à réveiller l’espérance et à susciter un « nouvel élan missionnaire », écrit le pape Léon XIV dans une lettre adressée aux évêques de France et, à travers eux, à tous les catholiques du pays. Datée du 28 mai 2025 et rendue publique par le Bureau de presse du Saint-Siège le 31 mai, cette lettre a été publiée en français à l’occasion du centenaire des canonisations de ces trois personnalités par Pie XI. « L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ces trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire », indique le pape américano-péruvien, dont les racines familiales le rattachent à la France.
Il remarque que ces trois saints peuvent encore s’adresser « de manière très parlante et attrayante aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui » dans la mesure où « ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ». Ils « ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne », et en ont témoigné « dans un admirable élan missionnaire ». Évoquant l’encyclique Dilexit nos publiée par le pape François en 2024, et qu’il présente comme « un testament » de son prédécesseur argentin, Léon XIV invite à s’ancrer dans la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus. « Il ne saurait y avoir de plus beau et de plus simple programme d’évangélisation et de mission pour votre pays : faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie », assure-t-il.
Un « héritage chrétien » à faire vivre
« Nos trois saints sont assurément des maîtres dont je vous invite à faire sans cesse connaître et apprécier la vie et la doctrine au Peuple de Dieu », explique Léon XIV, remarquant que saint Jean Eudes avait été « le premier à avoir célébré le culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie ». Pour sa part, saint Jean Marie Vianney, « ce curé passionnément donné à son ministère », avait défini le sacerdoce comme « l’amour du cœur de Jésus ». Et enfin, sainte Thérèse de Lisieux « respira à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraîcheur » et « enseigna aux plus petits une voie ’toute facile’ pour y accéder », explique Léon XIV.
« Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois saints, c’est d’abord une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne », explique le Pape. « Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs », insiste-t-il.
« Je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire », insiste Léon XIV. Il souligne la place particulière de sainte Thérèse comme « patronne des missions » et l’encouragement que saint Jean-Marie Vianney et saint Jean Eudes peuvent donner aux vocations presbytérales.
L’encouragement du pape aux prêtres de France
« Ne sauront-ils pas parler à la conscience de nombreux jeunes de la beauté, de la grandeur et de la fécondité du sacerdoce, en susciter le désir enthousiaste, et donner le courage de répondre généreusement à l’appel, alors que le manque de vocations se fait cruellement sentir dans vos diocèses et que les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés ? », écrit le Pape. Celui qui était alors le cardinal Robert Francis Prevost avait pu prendre connaissance des rapports sur la situation des diocèses français lorsqu’il était préfet du dicastère pour les Évêques, de 2023 à 2025, et a donc contribué au renouvellement d’une partie de l’épiscopat français.
« Je profite de l’occasion pour remercier du fond du cœur tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant et je souhaite leur exprimer ma paternelle affection », écrit-il.
« Chers frères évêques, j’invoque l’intercession de saint Jean Eudes, de saint Jean-Marie Vianney et de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, pour votre pays et pour le Peuple de Dieu qui y pérégrine courageusement, sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme », indique encore le Pape. « Qu’ils redonnent courage à ce Peuple, dans la certitude que le Christ est vraiment ressuscité, Lui, le Sauveur du monde », insiste-t-il. Léon XIV implore enfin sur la France « la protection maternelle de sa puissante Patronne, Notre-Dame de l’Assomption ».
Audience générale : « Nous sommes d’abord appelés à être humains »
En méditant sur la parabole du bon Samaritain, le Pape Léon XIV a détaché la compassion de la question religieuse : « la compassion est une question d’humanité ». Pour sa deuxième audience générale place Saint-Pierre, le Souverain pontife a encouragé les fidèles à imiter le Samaritain, qui « s’arrête simplement parce qu’il est un homme devant un autre homme qui a besoin d’aide »…plus
Homélie du pape Léon XIV lors de sa messe d’inauguration
La fumée blanche s’est élevée au-dessus de la Chapelle Sixtine ce 8 mai 2025 vers 18h, marquant la fin du conclave et l’élection du nouveau souverain pontife de l’Église catholique. Le cardinal Robert Francis Prevost, 69 ans, jusqu’à présent Préfet du Dicastère pour les évêques, originaire des États-Unis, a été élu Pape sous le nom de Léon XIV par les 133 cardinaux électeurs réunis depuis le 7 mai 2025. Il a été élu au quatrième tour de scrutin, à l’issue du deuxième jour de conclave.
Le nouveau souverain pontife a choisi le nom de Leon XIV en acceptant de devenir le 267e successeur de l’apôtre saint Pierre. Il devient le premier pape nord-américain. Il succède au pape François qui est décédé le 21 avril 2025, après douze ans de pontificat.
Qui est le cardinal Prevost, élu lors du conclave 2025 ?
Né à Chicago en 1955, le cardinal Robert Prevost était jusqu’à présent Préfet du Dicastère pour les évêques, connu pour son engagement missionnaire, son attachement à la proximité avec le peuple et son action en faveur des plus démunis et des migrants. Religieux augustin, il a passé près de vingt ans comme missionnaire au Pérou, où il a exercé des responsabilités pastorales importantes, notamment comme évêque de Chiclayo. Il a également été prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin, puis préfet du Dicastère pour les évêques à Rome, un poste clé dans la nomination des évêques du monde entier. Il a été nommé cardinal par le pape François, en septembre 2023.
Premier discours du pape Léon XIV aux fidèles depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre
« Que la paix soit avec vous tous, très chers frères et sœurs. Ceci est le premier salut du Christ ressuscité, le bon berger qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans nos cœurs, qu’il parvienne à vos familles, à toutes les personnes, où qu’elles soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous.
C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée, et une paix désarmante, humble et persévérante, elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous, inconditionnellement. Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible, mais toujours courageuse, du pape François bénissant Rome. Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction. Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas. Nous sommes tous entre les mains de Dieu.
C’est pourquoi, sans crainte, unis, main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour.
Aidez-nous aussi, puis les uns les autres, à construire des ponts par le dialogue, par la rencontre, nous unissant tous pour être un seul peuple, toujours en paix. Merci au pape François.
Je veux aussi remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous en tant qu’Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours cherchant à oeuvrer comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires. Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : ’’avec vous je suis chrétien et pour vous évêque’’. En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie pour laquelle Dieu nous a préparés.
Je salue tout particulièrement l’Église de Rome. Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à l’accueil, comme cette place, à bras ouverts, de tous ceux qui ont besoin de notre charité, de présence, de dialogue, d’amour.
Qu’il me soit aussi permis de dire un mot, un salut (…) en particulier à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être l’Église fidèle de Jésus-Christ.
A vous tous, frères et soeurs, de Rome, d’Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche, surtout de ceux qui souffrent.
Aujourd’hui, c’est le Jour de la Supplique à la Madone de Pompéi, notre Mère Marie, qui veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour. Alors, j’aimerais prier avec vous, prions ensemble pour cette nouvelle mission, mais aussi pour toute l’Église, pour la paix dans le monde, et nous demandons cette grâce spéciale de Marie, notre Mère.
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et bénie est le fruit de vos entrailles, Jésus. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen ».
Revoir le direct de Vatican News : https://youtu.be/K-zknhNgt7Y
Emission KTO TV : Portrait du nouveau pape
Lire le message de Mgr Thibault Verny à l’occasion de l’élection de Léon XIV
https://communication.catholique-savoie.fr/Message-de-Mgr-Thibault-Verny-a-l-occasion-de-l-election-du.html
